"Bon !", avait dit mon promeneur toujours en quête d'une nouvelle raison de râler," allons voir le cul des chevaux ! Et je ne mets pas mes bottines, tu n'auras qu'à ne pas courir dans l'herbe !"
Je signale que c'est pas moi qui ai posé la question et celle sur la photo non plus !
(Vous saviez, vous, qu'à Pâturages, un patelin borain, il y a un quartier du Cul du Qu'Vau ? Ben mon bipède oui : ma maîtresse y avait une copine quand ils étaient jeunes)
Quand nous sommes arrivés au domaine, nous sommes directement allés voir ce qu'il en était à l'entrée de l'enclos des chevaux qui était... vide ! Enfin en apparence parce qu'en regardant bien, nous avons fini par les apercevoir tout au fond de la cerisaie à la lisière du bois. Les chevaux ont beau être stupides, ils arrivent malgré tout à faire la différence entre l'ombre d'un cerisier chétif et celle des grands arbres bordant le fond de leur prairie.
Du coup, pour la photo, c'était un peu râpé, surtout connaissant les performances de la caméra intégrée au smartphone antédiluvien de mon bipède.
Nous avons tenté de nous rapprocher en contournant la cerisaie mais même de derrière le bouquet d'ifs, c'était encore un peu loin. À l'œil nous avons quand même pu constater que ces braves brabançons flamand étaient pourvu d'une queue entière. Sur la photo, c'est moins évident, je vous laisse juge (en cliquant, vous devinerez peut-être le poulain contre le flanc de sa mère dont vous distinguerez la queue avec un peu de bonne volonté) :
Nous avons continué la promenade (sans entrer dans la prairie donc) mais à la jonction avec le chemin qui fait le tour du domaine, nous sommes tombés sur une meute de chiens de races diverses. Pris d'une inspiration subite, mon promeneur a décidé de s'engager dans la trace qui traverse le bois et débouche dans le coin de la prairie qui jouxte le fond de la cerisaie, trace obstruée par quelques troncs d'arbre et des orties aussi grandes que mon bipède.
Une fois là, il a pris une autre photo, mais elle n'est pas beaucoup plus convaincante :
Et du coup, il a encore pu râler un peu parce que pour ce faire, il a quand même dû pénétrer dans la prairie et, comme elle venait d'être fauchée, rentrer à la voiture avec des brins d'herbe collés à ses godasses !