Bilan de la première semaine d'exil
Le train-train habituel s'est installé : mes bipèdes s'arrangent pour me laisser faire une galopade quotidienne. Si ce n'est pas le matin dans les fossés entourant Kientzheim, c'est l'après-midi dans une des forêts du Massif des Vosges.
Ce qui ne rate pas par contre, c'est que chaque midi, j'en ai pour deux heures à attendre sous leur table qu'ils se décident à quitter le restaurant. Et j'ai beau me manifester, tout ce que je reçois, ce sont des menaces : "Si tu continues, je vais aller t'enfermer dans la voiture !"
Pour le reste, c'est le même appartement que l'an passé (et même que l'année encore avant) : mon bipède est comme moi : il aime la routine (au grand dam de son binôme qui aurait l'âme plus aventureuse, elle).
Ah ! Faut que je vous dise, lors d'un de nos passages à Kientzheim, j'ai assisté à un truc étonnant : y a pas que nous les chiens qui avons un comportement de meute. J'en ai vu une d'humains passer. (J'ai bien été obligée de la voir : j'avais ma laisse et ma maîtresse ne m'a pas lâchée durant tout le défilé).
Y en avait certainement quelques centaines, la tête de la colonne escaladait déjà la colline derrière le vignoble que la queue n'était pas encore visible au bout de la rue venant de Kaysersberg.
Et alors, je vous dis pas : une meute, c'est joyeux, vif, ça va et vient, mais là... des mœurs de chenille processionnaire du pin ! Un·e à la fois et chacun·e sa gamelle !
Sont bêtes ces humains !